Une simple recherche sur Internet du type Téléphone PTI, donne plusieurs pages de résultats, entre smartphones, application Travailleur Isolé sur Android ou iPhone, équipement dédié ou même montre PTI. Difficile de s’y retrouver. Le premier critère pour une solution adaptée à sa problématique reste avant tout la génération, pour éviter l’équipement « vintage ».
Historique du marché Protection du Travailleur Isolé
Né dans l’industrie avec des «systèmes hommes-morts» intégrés aux radios (1ère génération), les équipements se sont émancipés à partir de 2008 grâce au GSM. Les cartes SIM, GPS et capteurs (accéléromètre) ont propulsé sur le marché des appareils spécifiques, plus compacts comparés à la génération précédente et surtout sans limitation de couverture radio. Dans les faits, ils ont malheureusement conforté les entreprises dans l’idée que le problématique était complexe et les solutions peu fiables.
Quelques années plus tard, l’apparition des smartphones et des applications mobiles ont permis de «dématérialiser» cette fonction pour la sécurité des travailleurs isolés avec une simple application mobile. On passe ainsi à la 3ème génération (smartphone avec application PTI) puis à la 4ème génération (application compatible avec tous les smartphones et objets connectés).
Téléphone PTI vintage : pourquoi ce choix ?
Sous ce qualificatif, on retrouve tous les dispositifs de 2ème génération. On reste dans le monde de l’électronique et de l’appareil exclusivement conçu pour cette fonction.
Deux raisons sont généralement invoquées pour expliquer ce choix :
- Une fiabilité supérieure d’un appareil conçu pour la sécurité,
- Le souhait de ne pas mettre à disposition des collaborateurs un smartphone.
Une fiabilité supérieure : faux
En 2020, près de 1.4 milliards de smartphones ont été vendus dans le monde, avec 4 fabricants (Apple, Samsung, Xiaomi, Vivo) totalisant plus de 50% du marché. Vu sous un autre angle, un acteur comme Samsung vend presque 1 million de téléphones par jour et consacre 12.5 milliards USD en recherche et développement au niveau du groupe.
Dès lors, difficile d’argumenter qu’un petit équipement produit à quelques centaines (milliers) d’exemplaires arrivera à rivaliser en autonomie, qualité GSM (capter le réseau), fiabilité des composants (donc accéléromètre) donc des fonctions clés pour un PTI.
De plus, avec des systèmes d’exploitation très mûrs, Android à sa 12ème version, iOS à sa 15ème version, le «plantage potentiel» de l’application PTI relève plus de la légende urbaine que de la réalité. Et de toute façon, ce «plantage» peut être géré par un principe de redondance par le concepteur du PTI («fail-over-safe»). On est loin des PDA sous Windows CE.
Conclusion : un PTI «vintage» de 2ème génération n’est pas plus fiable qu’une solution de génération supérieure, au contraire.
Evaluer la performance : avantage indiscutable à la 4ème génération.
Une solution sur smartphone est donc clairement plus fiable, mais pourquoi chercher finalement une solution avancée, alors que, SOS, détection de perte de verticalité / absence de mouvement, voire GPS, suffisent amplement ?
Pour remettre les choses dans leur contexte, seuls deux acteurs sur le marché français proposent une solution intégrée et non pas un PTI DATI avec une gestion des alertes sous-traitée à un plateau d’assistance ou un télésurveilleur. On peut donc imaginer tous les dispositifs d’alertes, toutes les fonctions intelligentes (smart), mais tant qu’on ne développe pas la technologie ET que l’on ne gère pas en même temps plusieurs milliers d’alertes, on reste dans le théorique et le marketing, clairement très loin des enjeux d’une alerte réelle.
Peut-on en rester pour autant aux fonctions essentielles d’un PTI ? Ce socle commun à toutes les solutions, relève plus du PTI gratuit, et ne répond pas aux problématiques métiers : absence de réseau GSM, géolocalisation en environnement complexe, collaborateurs en position particulière, pour reprendre les principales. Avec les fonctions essentielles seules, on choisit donc délibérément une solution qui ne contribue à la sécurité que dans certaines situations. A méditer lorsque l’on s’intéresse à un «téléphone PTI vintage».
Equipement PTI pour ne pas déployer de smartphone
Les smartphones se sont aujourd’hui généralisées dans l’entreprise et cette approche ne concerne au final plus que quelques secteurs d’activité réfractaires et les entreprises qui ont mis l’accent sur le déploiement de solutions métiers sur tablette (avec un smartphone basique en complément). On arrive alors à l’équation :
1 smartphone (application PTI) = 1 téléphone + 1 équipement DATI (équipement)
Or, le fait d’avoir un appareil supplémentaire ressort comme la principale cause de la non utilisation du dispositif de Protection Travailleur Isolé. Donc si l’on met de côté des faux arguments tels que le téléchargement d’applications ou l’utilisation non-professionnelle d’internet (des applications gratuites bloquent ces usages), la fragilité supposée des smartphones (une simple coque de protection pour quelques € renforce un smartphone déjà robuste), la démarche du «téléphone PTI vintage» ne facilite donc guère l’acceptation par les utilisateurs, une point clé pour réussir son projet pour la sécurité des Travailleurs Isolés.
Conclusion : les conséquences d’une solution non évolutive
Si l’on confronte les arguments des deux options, deux critères dominent : le DATI PTI doit pouvoir jouer son rôle, déclencher + localiser, en toute circonstance et il doit être réellement utilisé par les collaborateurs. Philosopher sur telle ou telle fonction d’alerte est au final secondaire et un «téléphone PTI vintage» montre clairement ses limites sur tous les plans en 2020.
La 4ème génération, en s’adaptant au smartphone choisi pour le collaborateur, va en revanche au-delà ces deux critères fondamentaux en apportant des solutions complètement adaptées au métier avec des outils de pilotage pour une utilisation réelle de de la solution.
Mes conseils pour réussir votre projet Protection Travailleur Isolé
- Analyser les solutions suivant le critère de la génération
- Privilégier les fonctions d’alertes qui ont prouvé leur utilité